Depuis plus d'un siècle, le Parti social-démocrate du Premier ministre sortant Stefan Löfven et les Modérés (conservateurs) d'Ulf Kristersson se succèdent aux responsabilités en Suède. Mais un parti anti-immigration, nationaliste et europhobe créé en 1988 par d'anciens militants néonazis entend rebattre les cartes du jeu politique dans ce pays scandinave, réputé à l'étranger pour son généreux Etat-providence et son art consommé du consensus social, lors des législatives de ce dimanche.
Des sondages fluctuants. Les Démocrates de Suède (SD) sont crédités d'environ 20% des suffrages, en hausse de sept points depuis les législatives de 2014. Les écarts d'un institut d'opinion à l'autre sont vertigineux (près de 10 points), l'institut YouGov les donnant à 25%. Selon la moyenne des sondages réalisés au cours des dix derniers jours, les sociaux-démocrates devraient rester devant, à environ 25% contre 31% en 2014, devant les Modérés (23% il y a quatre ans) et les Démocrates de Suède, au coude à coude.
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Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (06H00 GMT). Un des enjeux de ce scrutin sera la participation, généralement une des plus élevées de l'Union européenne (86% en 2014), alors qu'un électeur sur cinq restait indécis dans les derniers jours de la campagne. Les électeurs d'extrême droite sont en moyenne plus mobilisés que les électeurs des autres formations.