Les rebelles talibans ont pénétré dans Kunduz. Ils affrontaient lundi matin la police et l'armée afghanes aux portes de la ville de Kunduz, un verrou stratégique du Nord et la première grande ville afghane que les insurgés menacent de reprendre depuis 2001, et sont finalement rentrés dans la cité. Les talibans ont lancé leur offensive dans la nuit de dimanche à lundi contre cette ville, carrefour commercial sur la route du Tadjikistan. La ville est déserte: les habitants se terrent chez eux.
Plusieurs tentatives déjà ces derniers mois. Dans la banlieue de Kunduz, les combats entre les forces gouvernementales et les talibans se poursuivaient dans la matinée de lundi, mais "les forces de sécurité parviennent à repousser" les insurgés, a assuré Sayed Sarwar Hussaini, porte-parole de la police de la province de Kunduz. Ce n'est pas la première fois que la ville est menacée par les talibans cette année. Par deux fois, en avril et en juin, ils avaient progressé jusqu'à quelques kilomètres de Kunduz avant d'être repoussés par l'armée.
L'Otan désinvesti. La chute de Kunduz serait un grave revers pour le président Ashraf Ghani qui avait promis, lors de son élection en 2014, de ramener la paix dans son pays, déchiré par plus de 30 ans de conflits. Mais la tâche s'avère ardue. Les forces afghanes sont pour la première fois seules en première ligne car leurs alliés de l'Otan ont mis fin à leur mission de combat dans le pays en décembre dernier.