Les tempêtes provoqueront davantage de graves inondations à New York d'ici 2100

L'île de Manhattan sera durement touchée par la montée des océans. © SAUL LOEB / AFP
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avec AFP

La montée du niveau des océans combinée aux tempêtes ponctuelles mettent New York à la merci des inondations.

New York verra une nette augmentation de graves inondations causées par de gigantesques tempêtes de l'ampleur de l'ouragan Sandy de 2012 au cours des prochaines décennies, ont mis en garde des chercheurs lundi. "Dans le pire des scénarios, la fréquence sera multipliée par 17 d'ici l'année 2100", selon une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Dans le meilleur des cas, ces tempêtes seront de trois à quatre fois plus fréquentes, selon les auteurs. 

"Les choses vont empirer". Les chercheurs, des universités américaines Princeton et Rutgers ainsi que de l'Institut océanique Woods Hole, se sont appuyés sur des simulations informatiques pour évaluer l'impact de la montée du niveau des océans combiné à celui des montées et inondations ponctuelles provoquées par des tempêtes. "Les choses vont empirer d'ici 2100", a martelé Benjamin Horton, professeur de sciences marines et côtières à Rutgers. "Même si rien ne change du côté des ouragans, la montée des eaux provoquera à elle seule l'augmentation de la fréquence d’événements comme Sandy d'ici 2100". 

Le traumatisme Sandy. L'ouragan Sandy avait provoqué de graves inondations en octobre 2012 sur la côte nord-est des Etats-Unis, notamment dans les Etats de New York, du New Jersey et du Connecticut, faisant plus de 150 morts dont plus d'une quarantaine à New York. Les dégâts ont été estimés à quelque 71 milliards de dollars, faisant de Sandy le deuxième ouragan le plus coûteux à avoir jamais frappé les Etats-Unis.

Outre une importante montée des eaux attendue au cours des prochaines décennies, les tempêtes risquent aussi de devenir plus violentes à cause du changement climatique. "Si on ne prend pas en compte la montée du niveau des océans et un changement potentiel dans l'activité des tempêtes, on sous-estime les risques à venir d'inondations", a estimé Ning Lin, professeur d'ingénierie civile et environnementale à Princeton.