Lors des combats de Mossoul en Irak, ou à Raqqa en Syrie, le groupe État islamique a su se montrer extrêmement inventif pour transformer des objets connectés issues des nouvelles technologies en armes de guerre. C'est le cas des drones de loisirs, ces appareils volants avec une caméra embarquée et un écran de contrôle en couleur qui permet de les piloter à distance.
Traquer les soldats. Ces drones sont fournis avec des logiciels qui permettent par exemple de poursuivre un homme en train de courir ou de programmer un trajet. Un objet redoutablement précis pour traquer les soldats qui s'achète en deux clics sur Internet.
Un outil pour bombarder. Les terroristes en ont commandé des centaines. Ils les équipent avec une petite pince et une grenade. Ils les utilisent en essaim, en vol groupé, pour aller bombarder les troupes irakiennes, les milices kurdes et leurs instructeurs occidentaux. Au cours des derniers mois, la majorité des soldats occidentaux qui ont été blessés en Irak et en Syrie l'ont d'ailleurs été par ce genre d'engin.
Changer de comportement tactique. Les alliés occidentaux cherchent des solutions pour lutter contre ces armes, en changeant leur façon de se déplacer sur le terrain par exemple. Mais les industriels développent aussi des contre mesures techniques par exemple dans le domaine du laser ou des fréquences radioélectriques. Enfin, les élus français et européens tentent de voir s'ils peuvent adapter les lois dans leurs pays pour mieux contrôler la vente de ces matériels qui sont civils par nature mais deviennent militaires avec ce détournement.