La guerre en Ukraine en est à son cinquième jour. Un premier bilan des Nations unies publié lundi matin, plus de 100 civils tués dans les combats. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme dit craindre un bilan réel bien plus élevé, ce qui pousse également le président ukrainien à une nouvelle déclaration, comme il le fait tous les jours depuis le début du conflit : "Déposez les armes, partez d'ici, ne croyez pas vos commandants, ne croyez pas vos propagandistes, sauvez vos vies, tout simplement."
Les Ukrainiens prêts à tout pour défendre leur pays
Une déclaration du président ukrainien qui a eu lieu juste avant le début des premiers pourparlers. Deux délégations, une Russe, l'autre Ukrainienne, se parlent depuis quelques minutes à la frontière Ukraine-Biélorussie. Un cessez-le-feu est sur la table et Kiev a prévenu, aucune capitulation n'est envisageable, ce qui est à l'image de la démonstration de courage et de résilience du peuple ukrainien, déterminé à se défendre, à résister à l'offensive russe.
Kiev n'est toujours pas tombé et des sièges s'installent autour des grandes villes de l'Ukraine. Sur place, certains Ukrainiens sont engagés au front et sont prêts à tout pour défendre la patrie.
Gilets pare-balles, kalachnikov en bandoulière, le soldat se fraie un passage, salue les passagers du bus, premier checkpoint sous la surveillance de l'officier. "Pourquoi le checkpoint ? Eh bien il y a une ville, un aéroport, alors on vérifie tout, les gens, les bagages et si vous me parlez des Russes, c'est autre chose", raconte-t-il. "Information classée, mais nous ne sommes pas là pour rien dire."
Installations militaires, obstacles antichars alignés, prêts à servir, abris construits le long des routes dans les villes à coup de sacs de sable par les civils, tout est bon pour barricader l'Ukraine. Les volontaires ne manquent pas, comme dans ce bus, justement, avec Xenia, qui revient de France : "Tous les bus rentrent plein, moi, si on ne me donne pas d'arme, je construirai des abris, je cuisinerai, j'aiderai comme je peux."
L'attaque russe, une idiotie
De son côté, Sacha rentre de Pologne. "Je suis capitaine de réserve, je serai très heureux d'être engagé et de reprendre les armes", confie-t-il.
Il raconte la même motivation, la famille, le pays, l'idiotie de cette attaque russe. À l'arrivée à destination, le message ému du chauffeur à ses passagers : "Chers tous, n'oubliez pas, s'il vous plaît, que rien n'a d'importance, sinon de rester vivant pour vous et pour l'Ukraine."