L'Etat islamique a revendiqué mardi la fusillade qui a eu lieu dimanche à Garland, au Texas. Deux hommes armés ont ouvert le feu contre un bâtiment dans lequel une association controversée tenait un "concours de caricatures de Mahomet". Des policiers qui se trouvaient sur place les ont abattus quelques secondes seulement après les premiers tirs. Seul un agent de sécurité a été légèrement blessé.
Le groupe djihadiste a salué sur sa radio les "deux soldats du califat [qui] ont mené une attaque contre une exposition de caricatures contre le prophète à Garland, Texas, Amérique". "Nous disons à l'Amérique : ce qui se prépare sera plus important et plus amer. Vous verrez des choses horribles menées par les soldats de l'État islamique", a menacé l'EI. Avec cette fusillade, le groupe terroriste signe sa première opération sur le sol américain. Selon l'agence Reuters, qui cite des spécialistes de l'EI, l'organisation s'attribue fréquemment la responsabilité d'opérations avec lesquelles elle n'est pas directement liée.
Un suspect au passé radical connu. Les deux suspects, dont les noms ont été dévoilés dans la presse américaine, seraient Elton Simpson, un djihadiste présumé surveillé par le FBI dans le passé, et Nadir Soofi, son colocataire. Le premier, âgé de 34 ans, avait fait part dans le passé de sa volonté de partir faire le djihad en Somalie, où sont implantés les shebab, la branche locale d'Al Qaïda. En 2011, il avait été condamné, sans peine de prison, pour avoir menti au FBI.
Un tweet annonciateur. 15 minutes avant la fusillade, un message avait été posté sur le réseau social Twitter. Il a été depuis retiré. On pouvait y lire : "Mon frère et moi-même avons prêté allégeance au commandeur des croyants. Qu'Allah nous accepte en tant que moudjahidines (...)". Les mots de "commandeur des croyants" pourraient faire référence à Abou Bakr Al-Baghdadi, le leader de l'organisation Etat islamique (EI).