Trois suspects ont été arrêtés dans l'enquête sur un double attentat suicide près d'une gare routière de Jakarta, revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI) et dans lequel trois policiers ont été tués.
Les domiciles des suspects fouillés. L'unité d'élite antiterroriste qui travaille avec les policiers du rang a arrêté deux hommes à Bandung, sur l'île de Java, et un troisième dans la zone proche de Cimahi. Leurs domiciles sont en train d'être fouillés, a déclaré Yusri Yunus, un porte-parole de la police locale, qui s'est refusé à préciser leur rôle éventuel dans l'attaque. "Nous avons arrêté trois personnes en rapport avec l'attentat, dans trois endroits différents, hier après-midi", a-t-il dit.
Panique et nuages de fumée. Deux kamikazes ont fait exploser leurs bombes mercredi soir devant le terminal de Kampung Melayu, situé dans un quartier populaire de la capitale. Les explosions ont semé la panique, les gens fuyant les lieux tandis que d'énormes nuages de fumée s'élevaient vers le ciel. Trois policiers ont été tués. Cinq autres policiers et cinq civils ont été blessés.
Jeudi, les enquêteurs ont fouillé les domiciles des suspects, retrouvant des documents relatifs à l'enseignement de l'islam et deux armes blanches. L'agence de propagande Amaq de l'EI a déclaré jeudi soir qu'une "attaque contre la police indonésienne rassemblée dans la ville de Jakarta a été menée par l'un des combattants de l'EI", selon le SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes.
Montée en puissance des attaques en relation avec l'EI. Des analystes ont jugé que la revendication était crédible, estimant que Jamaah Ansharut Daulah (JAD), un groupe ayant prêté allégeance à l'EI, était derrière cette attaque. Des centaines d'extrémistes d'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde, sont partis à l'étranger combattre dans les rangs du groupe djihadiste. L'Indonésie est confrontée depuis les douze derniers mois à une montée en puissance des complots et attaques en relation avec l'EI.