L'exploitation du pétrole et du gaz pourrait avoir contribué à quatre des cinq plus puissants séismes survenus dans le bassin de Los Angeles au moment du boom pétrolier en Californie au début du 20e siècle, selon une étude publiée lundi dans le Bulletin of the Seismological Society of America.
Des séismes à proximité des lieux de forage. D'après les scientifiques, les activités pétrolières pourraient avoir joué un rôle dans les tremblements de terre d'Inglewood en 1920, de Whittier en 1929, de Santa Monica en 1930 et de Long Beach en 1933, le plus meurtrier avec 120 morts. Des forages avaient en effet commencé à proximité de ces zones peu avant ces séismes, expliquent Susan Hough et Morgan Page de l'Institut américain de géophysique USGS, auteurs de l'étude.
La région "plus stable géologiquement" aujourd'hui. Selon leurs travaux, ces séismes étaient peut-être liés à une extraction du pétrole et du gaz à certaines profondeurs. "C'est possible qu'il s'agisse d'un phénomène propre au début du 20e siècle", pointe Susan Hough. "Peut-être que le bassin de Los Angeles est plus stable géologiquement que ce qui est actuellement estimé", avance-t-elle.
Des puits de plus de 1.000 mètres de profondeur. Les scientifiques se sont appuyés sur d'anciennes études géologiques, des données de l'industrie pétrolière de l'époque, d'agences gouvernementales et des articles de presse, pour déterminer l'amplitude des séismes et leur épicentre. Les chercheurs de l'USGS ont également pu identifier des corrélations entre ces quatre tremblements de terre et la production de pétrole. Les compagnies foraient en particulier à plus de 1.000 mètres sous terre, ce qui était nettement plus profond que les autres puits à cette époque. "Plus le forage est profond, plus on se rapproche des failles géologiques qui sont tectoniquement actives", explique Susan Hough.