La police libanaise a démantelé un réseau de trafic sexuel et libéré 75 femmes, pour la plupart syriennes, a indiqué vendredi une source au sein des services de sécurité.
Mutilation et torture psychologique. "Il s'agit du plus grand réseau de trafic sexuel que nous avons découvert depuis le début de la guerre en Syrie" en 2011, a déclaré cette source sous le couvert de l'anonymat. Les femmes ont été violées et battues, et certaines d'entre elles portaient des marques de "mutilation" sur leur corps, indique pour sa part un communiqué des Forces de sécurité intérieure (FSI). Les femmes, la plupart des Syriennes, ont aussi été "soumises à des coups, à de la torture psychologique et physique, ont été forcées à se livrer à des actes sexuels et ont vu des images indécentes d'elles prises et distribuées", ont précisé les autorités libanaises.
18 personnes arrêtées. Dix hommes et huit femmes qui gardaient les appartements dans lesquels étaient maintenues les victimes ont été arrêtés, indique encore le communiqué, précisant que deux autres membres du réseaux sont en fuite. La source de sécurité a indiqué qu'un "bébé de huit mois, vraisemblablement l'enfant de l'une des femmes secourues, a aussi été découvert".
1,1 million de Syriens vivent en Libye. "Comme dans toute guerre, le conflit en Syrie a rendu les femmes et les enfants plus vulnérables", a ajouté cette source. "Ce sont eux qui paient le prix le plus élevé". Le Liban accueille plus de 1,1 million de Syriens ayant fui la guerre, soit le quart de sa population, le taux de réfugiés le plus élevé au monde par habitant. Nombre d'entre eux vivent dans une situation très précaire.