Liban : la France «ne tolérera pas» qu'Israël vise à nouveau «délibérément» les Casques bleus, déclare Macron

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avec AFP // Crédit photo : MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
Emmanuel Macron a jugé "tout à fait inacceptable" que les Casques bleus de l'ONU soient "visés délibérément par les forces armées israéliennes" dans le sud du Liban. Le président de la République a prévenu que la France "ne tolérera pas" de nouveaux tirs après ceux des deux derniers jours.

Emmanuel Macron a jugé vendredi "tout à fait inacceptable" que les Casques bleus de l'ONU soient "visés délibérément par les forces armées israéliennes" dans le sud du Liban et a prévenu que la France "ne tolérera pas" de nouveaux tirs après ceux des deux derniers jours.

"Tout ce qui se passe au Proche-Orient a un impact déterminant sur l'ensemble de la région"

"Nous le condamnons. Nous ne le tolérons pas et ne tolérerons pas que cela se reproduise", a dit le président français lors d'un sommet à Chypre des pays méditerranéens de l'Union européenne, qu'il a "remerciés" pour avoir eu "une parole très claire à nos côtés sur ce sujet". Ces pays du Med9 (France, Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Croatie, Slovénie, Chypre et Malte) ont appelé, s'agissant des conflits à Gaza et au Liban, à "une fin des hostilités et une reprise des discussions" afin "de trouver une solution juste et durable dans notre région", a rapporté à la fin des sessions le président chypriote Nikos Christodoulides.

"Tout ce qui se passe au Proche-Orient a un impact déterminant sur l'ensemble de la région", a-t-il ajouté, remerciant le roi Abdallah II de Jordanie qui a participé à une partie de la réunion à Paphos, dans l'ouest de l'île. Ce "cessez-le-feu est indispensable tout à la fois à Gaza et au Liban", a insisté Emmanuel Macron devant la presse. "Il le faut maintenant, à la fois pour nos otages" toujours retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis un an, "pour les populations civiles victimes de la violence et pour éviter une contamination régionale qui est à l'œuvre et qui menace la stabilité de toute la région et au-delà", a estimé le président français.

"C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la France a appelé de ses vœux de cesser les exportations d'armes qui sont utilisées sur ces théâtres de guerre. D'autres dirigeants ici ont fait de même. Nous le savons tous, c'est l'unique levier qui pourra aujourd'hui y mettre un terme", a-t-il poursuivi. "Ce n'est en aucun cas un appel à désarmer Israël contre les menaces qui s'exercent contre ce pays et ce peuple ami", a-t-il ajouté, alors que ses propos en ce sens, la semaine dernière, avaient été vivement dénoncés par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'Espagne a lancé vendredi un appel similaire.