Le mouvement chiite libanais Hezbollah s'est réjoui lundi d'une "grande victoire" aux élections législatives, les premières organisées en près d'une décennie dans le pays.
"Il y a une grande victoire morale et politique pour le choix de la résistance", a lancé Hassan Nasrallah, le chef de ce mouvement allié à l'Iran, lors d'un discours retransmis à la télévision, sans toutefois donner le nombre de sièges remportés par son parti et ses alliés. Les résultats de l'élection doivent en principe être officialisés lundi.
"C'est une grande victoire morale et politique pour la Résistance", a lancé Hassan Nasrallah, le chef de ce mouvement allié à l'Iran, lors d'un discours retransmis à la télévision. "Nous pouvons dire aujourd'hui (…) que l'objectif a été réalisé", a ajouté Hassan Nasrallah, dont le mouvement semblait lundi en passe de confirmer son emprise sur la scène politique au Liban. "La composition du nouveau Parlement représente une garantie et une grande force pour (…) la protection de cette équation en or : l'armée, le peuple, la Résistance", a-t-il poursuivi, sans toutefois dire combien son parti et ses alliés avaient remporté de sièges.
Le mouvement du Premier ministre perd un tiers des sièges. Le Hezbollah se donne communément le nom de "Résistance" en référence notamment à sa lutte contre Israël. Hassan Nasrallah s'exprimait peu après son grand rival, le Premier ministre sunnite Saad Hariri, qui a reconnu que son mouvement, le Courant du Futur, perdait un tiers de ses sièges. Le Courant du Futur disposera de 21 députés, a annoncé Saad Hariri lors d'une conférence de presse, contre 33 dans le Parlement sortant (128 sièges). "Nous avions parié sur un meilleur résultat et un bloc plus large", a-t-il admis.
Népotisme et désenchantement. Les législatives de dimanche ont été marquées par un faible taux de participation (49,2%), dans un pays où la corruption et le népotisme imputés à la classe politique font régner un certain désenchantement au sein de la population. Les dernières législatives au Liban remontaient à 2009. Le Parlement avait prorogé son mandat par trois fois, invoquant notamment des risques sécuritaires, liés notamment au conflit en Syrie voisine, qui a débuté en 2011.