Liban : pour Marine le Pen, un cessez-le-feu passe par un «démantèlement» du Hezbollah

© Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Marine le Pen a estimé dimanche qu'un arrêt des bombardements israéliens au Liban devait être lié "à un plan politique" incluant "un démantèlement" du Hezbollah et a appelé le gouvernement à préparer l'évacuation des ressortissants français. 

Appelant à "éviter l'engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos", la cheffe de file des députés RN a jugé dans un communiqué que le "cessez-le-feu n'(était) en soi pas une solution s'il ne s'accompagn(ait) pas d'un volet politique crédible et sérieux".

En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables du Hezbollah, Israël "a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l'effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban", s'est-elle félicitée.

Une demande au gouvernement "de projeter des moyens d'évacuation"

"La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah", a-t-elle affirmé.

 

"Porter ce message tout de suite ira de pair avec l'exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d'éviter plus de morts et de destruction", a-t-elle ajouté. Alors que le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sera au Liban dimanche soirMarine Le Pen demande également au gouvernement "de projeter des moyens d'évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côtes libanaises".

Au contraire, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a estimé que l'assassinat d'Hassan Nasrallah était "un acte d'escalade et de fuite en avant".  "Cela risque de conduire à une forme de surenchère parce que le Hezbollah ne va pas disparaître avec la disparition de Monsieur Nasrallah", a-t-il jugé dans l'émission Questions Politiques sur France inter en partenariat avec Le Monde et France Télévisions. "Quand on regarde l'histoire, le Hezbollah est né après l'invasion par l'armée israélienne du Liban en 1982 (...) Donc il n'y aura plus Monsieur Nasrallah, mais il va y avoir autre chose avec d'autres dirigeants et on n'aura rien réglé", a-t-il conclu.