Huit intellectuels turcs, dont la romancière Asli Erdogan, ont été remis en liberté jeudi en Turquie sous contrôle judiciaire. Le procès de la romancière doit reprendre dès le 2 janvier. Ismail Hakki Musa, ambassadeur de Turquie en France, affirme qu'elle avait des liens avec des réseaux terroristes au micro d'Europe 1, vendredi.
Des liens avec le PKK. La romancière aurait été placée en détention pendant 132 jours de détention pour ses liens avec des terroristes. "Au 15 juillet dernier, nous avons vécu une tentative jamais vue de coup d'État dans le pays. Asli Erdogan et certains autres journalistes ne sont pas jugés parce qu'ils exercent leur métier mais parce qu'ils ont des filiations avec certains réseaux terroristes à commencer par le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] mais pas les Kurdes. Il y a des citoyens d'origine kurde en Turquie qui sont des citoyens de la république à part entière, mais il y a des terroristes."
Une question de propagande. "Il y avait des éléments dignes de foi qui méritaient un procès envers Asli Erdogan. Maintenant, il y a encore des éléments qui permettent au juge de prononcer une libération conditionnelle. Car on ne peut pas faire la propagande d'une organisation terroriste ni en France ni en Turquie."