Quelque 700 migrants qui tentaient de rejoindre l'Europe par la mer ont été interceptés par les gardes-côtes libyens près des plages de Sabratha, dans l'ouest du pays, a annoncé lundi le porte-parole de la marine libyenne.
Des passeurs tirent sur les gardes-côtes depuis la plage. "Les gardes-côtes ont intercepté vendredi à l'aube 700 migrants à bord de deux embarcations en bois à 3 miles nautiques de la ville de Sabratha", à 70 km à l'ouest de Tripoli, a indiqué le général Ayoub Qassem. Selon lui, des passeurs qui étaient sur la plage ont tiré sur la patrouille des gardes-côtes sans faire de victimes. "Les gardes-côtes ont riposté, obligeant les trafiquants à prendre la fuite", a ajouté Ayoub Qassem.
La plupart des migrants originaires d'Afrique subsaharienne. La plupart des migrants arrêtés sont originaires d'Afrique subsaharienne, mais des Égyptiens, des Syriens, des Tunisiens et des Palestiniens étaient aussi à bord des deux embarcations, a-t-il précisé. Alors que les pays européens tentent de freiner le flux de migrants, avec notamment un soutien renforcé aux gardes-côtes libyens, plus de 1.360 migrants ont été secourus depuis vendredi par les gardes-côtes italiens, et trois retrouvés sans vie, à bord d'une douzaine d'embarcations de fortune parties de Libye malgré l'hiver.
Des milices qui font office de gardes-côtes. Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime Kadhafi en 2011. La plupart des départs ont lieu depuis l'ouest du pays, à destination de l'Italie qui n'est qu'à 300 kilomètres. En l'absence d'une armée ou d'une police régulière, plusieurs milices font office de gardes-côtes tout en étant souvent accusées de complicité voire d'implication dans ce trafic lucratif.