Les Gardiens de la Révolution iraniens ont confirmé avoir mené un "récent" test de missile, a rapporté mardi l'agence iranienne Fars, plus d'une semaine après que Washington, Londres et Paris ont condamné ce tir.
"Cela a fait pleurer" les Américains. "Nous poursuivons nos essais de missiles et ce (tir) récent fut un test important", a affirmé, selon Fars, le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran. "La réaction américaine montre que ce test était très important pour eux et que cela les a fait pleurer", a ajouté Fars en citant l'officier, selon qui l'Iran mène chaque année 40 à 50 tests de missiles. Fars ne précise ni la date précise de l'essai, ni le type de missile testé ce jour-là.
"Certaines régions d'Europe" menacées, selon Washington. Début décembre, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait dénoncé ce qu'il avait qualifié de nouvel essai iranien d'un "missile balistique de moyenne portée capable de transporter plusieurs ogives" et "de frapper certaines régions d'Europe et partout au Moyen-Orient". Condamnant elles aussi le tir de missile, la France et la Grande-Bretagne avaient demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du programme balistique iranien.
Une violation d'une résolution de l'ONU ? Lors de cette réunion, le 4 décembre, les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, ne sont pas parvenus à obtenir comme ils le souhaitaient une "condamnation unanime" de ce tir comme une "violation" des engagements iraniens. Les Etats-Unis estiment que les tirs d'essai de missiles balistiques par l'Iran sont une "violation" de la résolution 2231 du Conseil de sécurité ayant endossé l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dénoncé unilatéralement par Washington en mai. Paris et Londres ne les considèrent pas comme une violation les jugeant "non conformes" à l'esprit de la résolution 2231 et relèvent de la "provocation".