La rupture des relations diplomatiques par l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Soudan, deux pays qualifiés de "vassaux", n'a "aucun effet" sur l'Iran, a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement iranien.
Passe d'armes diplomatique. "La rupture des relations par l'Arabie saoudite et ses vassaux n'a aucun effet sur le développement de l'Iran", a déclaré Mohammad Bagher Nobakht. En revanche, "l'Arabie Saoudite pâtira de la rupture des relations avec l'Iran, même si un grand pays comme Djibouti la soutient", a ironisé le porte-parole lors de son point de presse hebdomadaire. Des médias iraniens et des acteurs des réseaux sociaux ont tourné en dérision l'échec de l'Arabie saoudite à mobiliser un nombre important de pays, notamment de la région, contre l'Iran.
Une crise qui s'aggrave. L'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés sunnites ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques avec l'Iran chiite, aggravant la crise déclenchée par l'exécution d'un dignitaire chiite et faisant redouter l'escalade dans une région déjà en proie à plusieurs guerres. Outre Bahreïn et le Soudan qui ont rompu leurs relations avec Téhéran, les Emirats arabes unies ont réduit leur niveau de relations et le Koweit a annoncé mardi le rappel de son ambassadeur.
"Action semblable à Daech". Le porte-parole du gouvernement a de nouveau dénoncé avec virulence l'exécution samedi du dignitaire religieux chiite saoudien, cheikh Nimr al-Baqer al-Nimr. "Nous condamnons l'action inhumaine, barbare et semblable à celles de Daech (acronyme en arabe de l'organisation Etat islamique) qu'est l'exécution du dignitaire religieux cheikh Nimr", a déclaré Mohammad Bagher Nobakht qui a également critiqué l'attaque de l'ambassade saoudienne à Téhéran en affirmant qu'elle n'était "pas digne du peuple iranien".