L'Iran a moqué lundi soir les "pseudo-révélations" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé un peu plus tôt posséder des "preuves concluantes" sur l'existence d'un programme nucléaire secret iranien.
"Comme c'est pratique. Timing parfait: le garçon qui crie au loup fait des pseudo-révélations sur la base de renseignements à quelque jours de la date du 12 mai", écrit le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur Twitter, en faisant référence à la date à laquelle le président américain Donald Trump menace de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
BREAKING: The boy who can't stop crying wolf is at it again. Undeterred by cartoon fiasco at UNGA. You can only fool some of the people so many times. pic.twitter.com/W7saODfZDK
— Javad Zarif (@JZarif) 30 avril 2018
Projet Amad. Dans une présentation théâtrale à une heure de grande écoute, Benjamin Netanyahu a présenté lundi soir, en direct devant les télévisons israéliennes, "les copies exactes", selon lui, de dizaines de milliers de documents originaux iraniens obtenus il y a quelques semaines au prix d'une "formidable réussite dans le domaine du renseignement". Ces documents constituent des "preuves nouvelles et concluantes du programme d'armes nucléaires que l'Iran a dissimulé pendant des années aux yeux de la communauté internationale dans ses archives atomiques secrètes", a déclaré le Premier ministre israélien, sans pour autant déclarer que l'Iran avait manqué à ses engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015, dont Netanyahu, est un ennemi déclaré, comme Trump.
Pres. Trump is jumping on a rehash of old allegations already dealt with by the IAEA to “nix” the deal. How convenient. Coordinated timing of alleged intelligence revelations by the boy who cries wolf just days before May 12. But Trump’s impetuousness to celebrate blew the cover. https://t.co/5gxmmZcrF7
— Javad Zarif (@JZarif) 30 avril 2018
De "vieilles allégations". Ce dernier a d'ailleurs réagi aux propos de Benjamin Netanyahu en réaffirmant que l'accord de 2015 était "un accord horrible pour les États-Unis" et que Benjamin Netanyahu avait fait "la bonne chose" en s'adressant comme il l'avait fait à la télévision. "Trump saute sur la répétition de vieilles allégations [...] pour tuer l'accord", écrit sur son compte Twitter Mohammad Javad Zarif, l'un des principaux artisans, côté iranien, de l'accord conclu à Vienne en juillet 2015 entre la République islamique et le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Cet accord est présenté par ses partisans en Occident comme le meilleur moyen d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.