L'Iran « soutient les efforts» pour un cessez-le-feu simultané au Liban et à Gaza

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avec AFP / Crédit photo : AFP
Vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Aragchi, a déclaré depuis Beyrouth que l'Iran soutenait les efforts pour un cessez-le-feu simultané avec Israël au Liban et dans la bande de Gaza. Cette annonce survient dans un contexte de violences accrues, après l'intensification des frappes israéliennes, notamment au Liban.

Cette visite est particulièrement significative car elle intervient peu après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans un raid israélien le 27 septembre. C’est la première fois qu’un haut responsable iranien se rend au Liban depuis cet événement. Cette visite démontre le soutien continu de Téhéran à ses alliés libanais, notamment au Hezbollah.

Discussions diplomatiques 

Lors d'une conférence de presse, Abbas Araghtchi, ministre des Affaires étrangères iranien, a précisé qu'il "soutient les efforts pour un cessez-le-feu simultané avec Israël au Liban et dans la bande de Gaza". Il a également indiqué être en contact avec d’autres pays pour instaurer une trêve durable. L'Iran, allié historique du Hezbollah, joue un rôle clé dans les dynamiques régionales au Moyen-Orient et dans le soutien aux mouvements de résistance contre Israël. "Nous soutenons les efforts pour un cessez-le-feu, à condition que, premièrement, les droits du peuple libanais soient respectés, et qu'il soit accepté par la Résistance", a dit aux journalistes. "Deuxièmement, il doit intervenir simultanément avec un cessez-le-feu à Gaza", selon lui.

Depuis plusieurs jours, d'autres pays, dont la France, les États-Unis, et divers États arabes, ont appelé à un cessez-le-feu de 21 jours entre Israël et le Hezbollah. Cette demande serait pour "donner une chance à la diplomatie". Une initiative ignorée par Israël, qui a au contraire intensifié ses opérations militaires, y compris l’élimination de Hassan Nasrallah, un événement marquant dans le conflit.

Un soutien inébranlable à la résistance libanaise

Le ministre iranien a été reçu à Beyrouth par des dirigeants politiques libanais, dont le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah. Au cours de ces rencontres, Abbas Aragchi a réitéré l'engagement ferme de l'Iran aux côtés du Liban et de ses alliés chiites.

"La République islamique d'Iran a toujours soutenu le Liban, en particulier les chiites et le Hezbollah", a-t-il affirmé, marquant ainsi la continuité de la politique de Téhéran en faveur du Hezbollah, malgré la mort de son chef.

L'incertitude sur la succession de Hassan Nasrallah

D’habitude, lors de ses visites à Beyrouth, le chef de la diplomatie iranienne rencontre systématiquement le leader du Hezbollah. Cependant, une semaine après la mort de Hassan Nasrallah, aucun successeur n’a encore été désigné, laissant un vide à la tête de cette organisation influente au Liban.

La visite d'Abbas Aragchi à Beyrouth et son soutien affiché au cessez-le-feu simultané témoignent de la volonté de l'Iran de jouer un rôle diplomatique, tout en réaffirmant son soutien inconditionnel au Hezbollah et à la cause palestinienne. La situation reste toutefois extrêmement tendue, avec des frappes israéliennes intensifiées et l'incertitude autour de la succession à la tête du Hezbollah.