L'Islande va libérer les mouvements de devises pour ses citoyens

© JOEL SAGET / AFP
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Le pays avait mis en place ces contrôles de capitaux pour éviter la fuite des liquidités et sauver la couronne islandaise. 

L'Islande a annoncé mardi la levée progressive de presque toutes les restrictions imposées sur les mouvements de devises après l'effondrement de son système financier en 2008. Le pays avait mis en place ces contrôles de capitaux pour éviter la fuite des liquidités et sauver la couronne islandaise. Il peut aujourd'hui, grâce à une conjoncture favorable, les lever progressivement.

Quelques contrôles demeurent. Le ministère des Finances a annoncé un projet de loi pour permettre aux Islandais, par exemple, de se passer d'autorisation pour obtenir des devises en vue d'un voyage, ou d'acheter des biens immobiliers à l'étranger (dans la limite d'un par an). "Des mesures importantes sont prises pour lever les contrôles de capitaux en totalité", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les quelques contrôles restants "ne devraient pas faire peser de restrictions significatives sur la plupart des individus", a-t-il ajouté. Rédigé avec le concours du Fonds monétaire international, le projet de loi doit être présenté au Parlement mercredi. Son adoption ne devrait pas poser de difficulté. La liquidation méthodique de l'héritage de la crise financière a été l'une des principales réussites du gouvernement de centre-droit au pouvoir depuis 2013.

Avant les élections législatives. "Les particuliers ne ressentent probablement pas trop les contrôles de capitaux, à part quand ils obtiennent des devises pour leurs voyages à l'étranger. Mais il y a certaines limitations dont nous allons vraisemblablement nous débarrasser à présent", se félicitait le Premier ministre Sigurdur Ingi Johannsson dans un entretien publié le 11 août par l'agence Bloomberg. Le gouvernement souhaitait mener à bien ce travail avant d'organiser des élections législatives anticipées, prévues le 29 octobre.

Il reste cependant très impopulaire en raison de sa proximité perçue avec les milieux d'affaires et des répercussions des Panama Papers, enquête journalistique qui a révélé que des centaines d'Islandais avaient détenu des intérêts dans des paradis fiscaux.