"Il ne faut pas réécrire l'Histoire", a mis en garde mercredi Jean-Yves Le Drian, qui juge "malvenue" la loi polonaise punissant de prison toute personne polonaise ou étrangère qui accuserait la Pologne de participation aux crimes nazis.
Ne pas "pervertir" la mémoire. "Nous trouvons que cette loi est malvenue. Il ne faut pas réécrire l'Histoire, ce n'est jamais très bon", a réagi le ministre français des Affaires étrangères sur BFMTV. "Il faut surtout s'arc-bouter à la mémoire de la Shoah, la diffuser partout, régulièrement, systématiquement. Et donc tout élément qui pourrait venir pervertir cette mémoire est négatif", a-t-il poursuivi, jugeant "condamnable" la position du président polonais Andrzej Duda, leader du parti nationaliste "Droit et justice", qui a décidé de promulguer la loi.
"Je pense que la pression morale sera suffisamment forte, enfin je l'espère, j'espère aussi que le peuple polonais saura se raviser et faire en sorte qu'aux prochaines échéances il sorte de ce carcan qui leur est imposé par des options
nationalistes tout à fait regrettables", a souligné Jean-Yves Le Drian.