Depuis plusieurs semaines, l'Organisation mondiale de la Santé est sous le feu des critiques, accusée de ne pas avoir pris conscience suffisamment tôt de l’ampleur de la menace représentée par le nouveau coronavirus. En avril, Donald Trump a annoncé vouloir suspendre le financement des Etats-Unis, quand l’Australie, de son côté, réclame l’ouverture d’une enquête quant à la gestion de la crise sanitaire par l'OMS.
"Tout le monde a un peu sous-estimé la vitesse de l'épidémie et sa [capacité de] destruction", a plaidé vendredi, au micro de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1, Hans Kluge, le directeur du bureau européen de l’OMS. "On a vu dans quelques pays d’Europe, avec un système de santé très fort, apparaître quelques cas puis, deux ou trois semaines plus tard, des centaines. C’est quelque chose que l’on n’avait jamais vu avant", relève-t-il.
Donald Trump accuse notamment l’OMS d’avoir cherché à ménager la Chine au début de l’épidémie. "C’est une accusation assez grave ! Nous avons déclaré l’urgence sanitaire assez tôt, de même que la transmission d’humain à humain. Il faut faire preuve d’objectivité", répond Hans Kluge.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : l’Académie française a tranché, il faudra désormais dire “la” Covid-19
> Coronavirus : la deuxième vague est-elle inévitable ?
> Rassemblements, déplacements, sport : ce qui reste interdit malgré le déconfinement
> Déconfinement : ce qu'il faut savoir sur le retour au travail
> Déconfinement : quelle hygiène pour les vélos, trottinettes et scooters en libre-service ?
Rester concentrer sur la lutte contre la pandémie
"Il est toujours très important de faire une évaluation. Mais pour l’instant, le focus c’est de sauver des vies et de prévenir une autre catastrophe", poursuit ce responsable. "Tout le monde à mon bureau, à Genève, travaille jour et nuit pour aider les pays européens dans la lutte contre le coronavirus", assure Hans Kluge.