Le patron de l'Organisation mondiale de la santé a annoncé avoir annulé dimanche la nomination du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS. Ce faisant, Tedros Adhanom Ghebreyesus a tenté de mettre fin à une polémique née cette semaine.
Un système de santé déplorable. En effet, le choix du président Mugabe avait provoqué une levée de boucliers d'ONG dénonçant l'effondrement du système de santé zimbabwéen sous le régime Mugabe, mais aussi de pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada. Experts et militants avaient dénoncé le régime autoritaire et répressif de Mugabe, alors que la plupart des hôpitaux de son pays manquent de médicaments et d'équipements, et que les infirmières et les médecins zimbabwéens sont régulièrement laissés sans salaire.
"J'ai réfléchi". "Au cours des derniers jours, j'ai réfléchi à la nomination de son excellence le président Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS en Afrique. En conséquence, j'ai décidé d'annuler cette nomination", a écrit dans un communiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cet ancien ministre éthiopien des Affaires étrangères est le premier Africain à occuper le poste de directeur général de l'OMS.