Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a dit mercredi à son homologue italien que, pour des raisons légales, le transfert d'un bébé britannique gravement malade vers un hôpital de Rome était impossible. "Le ministre Boris Johnson a fait part de sa gratitude pour l'offre italienne mais a expliqué que des raisons légales empêchaient le Royaume-Uni de l'accepter", a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères.
Une maladie mitochondriale. L'hôpital romain Bambino Gesu, un établissement pour enfants géré par le Vatican, avait proposé de soigner Charlie Gard, âgé de 10 mois et atteint d'une maladie génétique rare, après que le pape François eut déclaré dimanche que les parents du petit Charlie devaient être autorisés à "s'occuper de leur enfant jusqu'à la fin". Mardi dernier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait autorisé la fin du maintien en vie du nourrisson, qui souffre d'une maladie mitochondriale, emboîtant le pas à la justice britannique qui avait déjà autorisé la fin de la ventilation artificielle de l'enfant. Ses parents, Connie Yates et Chris Gard, se battaient, eux, pour son maintien en vie et souhaitent l'emmener aux Etats-Unis pour le faire soigner.
Aucun espoir de guérison. Le ministère britannique des Affaires étrangères a expliqué que Boris Johnson avait fait valoir à Angelino Alfano, son homologue italien, que "c'était bien que les décisions continuent d'être guidées par un avis d'expert médical, soutenu par les tribunaux, conformément aux intérêts de Charlie". La justice britannique a estimé que maintenir en vie le bébé sous assistance respiratoire ne ferait que prolonger ses souffrances et qu'il n'y a aucun espoir de guérison de cette maladie qui cause une faiblesse musculaire progressive, y compris d'organes vitaux comme le cœur. L'hôpital pour enfants londonien Great Ormond Street, qui soigne l'enfant, a indiqué, vendredi dans un communiqué, organiser les soins "avec les parents de Charlie" et faire en sorte de "leur donner davantage de temps en famille". L'établissement n'a pas précisé quand le maintien en vie de l'enfant pourrait être interrompu.