Londres va interdire toute nouvelle mine de charbon

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avec l'AFP / Crédits photo : PIERRE VERDY / AFP
Une nouvelle législation sur les mines de charbon devrait également voir le jour. Le gouvernement conservateur britannique a indiqué ce jeudi 14 novembre l'interdiction de toute nouvelle mine de charbon dans le pays, afin de réduire ses émissions de CO2 pour lutter contre le dérèglement climatique.

Le gouvernement travailliste britannique a annoncé jeudi qu'il allait interdire toute nouvelle mine de charbon au Royaume-Uni, deux mois après l'annulation par la justice d'un projet pour creuser un nouveau puits lancé par le précédent exécutif conservateur. "Les nouvelles licences d'exploitation du charbon seront interdites", a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué, ajoutant qu'il "introduirait dès que possible une nouvelle législation" en ce sens.

 

Le charbon, principale source d'émissions de CO2 dans le monde

La justice britannique avait annulé en septembre une autorisation donnée par le précédent gouvernement au projet contesté de développer, à Whitehaven, dans le nord-ouest de l'Angleterre, ce qui aurait été la première nouvelle mine de charbon en 30 ans au Royaume-Uni. "L'hypothèse selon laquelle la mine proposée n'entraînerait pas d'augmentation nette des émissions de gaz à effet de serre (...) est juridiquement erronée", avait conclu le juge de la Haute Cour dans sa décision.

Peu après son arrivée au pouvoir en juillet, le nouveau gouvernement travailliste avait renoncé à soutenir ce projet de mine devant la justice, où il était combattu par des ONG écologistes. "L'énergie produite à partir du charbon reste la principale source d'émissions de CO2 liées à l'énergie à l'échelle mondiale. Son élimination progressive est une étape cruciale pour lutter contre le changement climatique", a rappelé le gouvernement jeudi dans son communiqué.

Le pays avait aussi fermé, fin septembre, sa dernière centrale à charbon, mettant un terme à l'utilisation de ce combustible dans sa production d'électricité, une première pour un membre du G7. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui aspire à s'afficher en tête de proue de la diplomatie climatique, a dévoilé mardi, à la COP29 de Bakou, d'ambitieux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni, salués prudemment par les ONG.

Le pays a notamment pris l'engagement de réduire "d'au moins 81%" les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2035 par rapport à 1990. Depuis juillet, le nouveau gouvernement travailliste a déjà annoncé la fin du gel du développement de l'éolien terrestre, le lancement de nouveaux projets d'éolien en mer et de solaire et l'engagement de ne plus délivrer de nouvelles licences d'exploration d'hydrocarbures en mer du Nord. Il doit également lancer une nouvelle entreprise publique dotée de 8,3 milliards de livres (10 milliards d'euros) pour financer son engagement d'avoir une électricité décarbonée d'ici 2030.