Londres veut fermer ses centrales au charbon les plus polluantes

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N.M. avec AFP , modifié à
Les centrales non équipées d'ici 2025 de systèmes de capture de carbone devront fermer leurs portes, a précisé mercredi la ministre à l'Energie britannique. 

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi qu'il souhaitait arrêter les centrales au charbon les plus polluantes du pays d'ici à 2025, dans le cadre d'une révision du mix énergétique avant la conférence sur le climat COP 21 à Paris. Les autorités britanniques mettent peu à peu en place les pièces du nouveau puzzle énergétique censé pourvoir aux besoins du pays, en mal d'infrastructure dans ce domaine après des années d'investissements limités. 

Capture de carbone. "Nous lancerons une consultation au printemps pour déterminer un calendrier de fermeture des centrales au charbon non modernisées", a expliqué la ministre à l'Energie et au Changement climatique, Amber Rudd, dans un discours à Londres. Elle a précisé que les autorités proposeraient de fermer d'ici à 2025 les centrales qui ne se seront pas dotées d'ici là de systèmes de capture de carbone réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Trois fermetures en 2016. Le Royaume-Uni compte 12 centrales à charbon, dont 3 doivent fermer l'an prochain quoi qu'il arrive. Le projet dévoilé mercredi concerne donc les 9 qui resteront. Amber Rudd a souligné que les autorités souhaitaient remplacer les installations au charbon qui fermeraient par des centrales au gaz. 

Renouveler le parc nucléaire. La ministre a souligné que "les centrales électriques vieillissantes" devaient être remplacées par "des alternatives fiables, intéressantes sur le plan financier et utiles à la réduction des émissions" de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Quant aux centrales nucléaires, le parc vieillissant sera renouvelé. Le fer de lance de l'ambition nucléaire britannique est le projet "Hinkley Point C", porté par les entreprises publiques française EDF et chinoise CGN qui vise à construire deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l'Angleterre pour 18 milliards de livres (25,5 milliards d'euros). La mise en route de ces réacteurs est attendue en 2025.