L'ONU demande une enquête internationale sur le conflit au Yémen

Depuis mars 2015, la guerre au Yémen a fait 5.144 morts dont 1.184 enfants ainsi que 8.749 blessés. Image d'illustration. © AL-BASHA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

La Commission nationale qui enquête actuellement sur ce conflit "n'est pas jugée impartiale" par le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a demandé mardi une enquête internationale indépendante sur le conflit au Yémen, jugeant la Commission nationale "impartiale".

"Traduire en justice les auteurs des violations". "J'ai appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à prendre des mesures - à instaurer une enquête internationale indépendante sur les allégations de très graves violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international au Yémen", a déclaré le Haut-Commissaire, dans un communiqué. "Une enquête internationale contribuerait grandement à avertir les parties au conflit que la communauté internationale observe la situation et est déterminée à traduire en justice les auteurs des violations, a-t-il affirmé.

Une Commission nationale insuffisante. La Commission nationale instaurée pour enquêter sur les violations des droits au Yémen "n'est pas jugée impartiale", indique également le Haut-Commissaire dans un rapport, soulignant en outre que la Commission n'est pas reconnue par "l'ensemble des belligérants" et ne peut donc pas "fournir des rapports complets et impartiaux sur la situation".

Plus de 5.000 morts depuis mars 2015. La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales, soutenues par l'Arabie saoudite et regroupées dans le sud, à l'alliance Houthis-Saleh qui contrôle la capitale et le nord du Yémen depuis septembre 2014. Entre mars 2015, date à laquelle le Haut-Commissariat a commencé à recenser les victimes civiles et le 30 août, au moins 5.144 morts et 8.749 blessés ont été comptabilisés chez les civils, dont 1.184 enfants tués et 1.592 blessés. Selon le rapport, les frappes aériennes de la coalition étaient la cause principale des victimes chez les enfants comme dans l'ensemble de la population civile.