Les Nations unies ont réclamé jeudi la libération et la prise en charge médicale d'un militant chinois des droits de l'homme qui observe depuis trois mois une grève de la faim.
Un défenseur des droits de l'homme. Guo Feixiong, dont le vrai nom est Yang Maodong, a été condamné à six ans de prison en novembre dernier en même temps que d'autres défenseurs des droits de l'homme. Il était accusé d'avoir rassemblé des foules "pour troubler l'ordre social" lors d'une manifestation pacifique qui s'est tenue devant le siège d'un journal en janvier 2013. "Nous exhortons les autorités chinoises à relâcher M. Guo et à reconnaître l'importante contribution des défenseurs des droits de l'homme au respect des valeurs constitutionnelles en Chine", a déclaré un groupe d'experts de l'Onu dans un communiqué, estimant que sa condamnation était liée à des "activités pacifiques et légitimes" dénonçant la censure.
Harcelé, humilié et privé de sommeil. Les experts ont également exprimé leur préoccupation quant aux "cas répétés de traitements dégradants ou humiliants subis par Guo Feixiong en détention, à la fois de la part des autres détenus et des gardiens de la prison de Yangchun, dans la province de Guangdong". Âgé de 50 ans, Guo Feixiong jeûne depuis près de trois mois pour réclamer son transfert dans une nouvelle prison, ont-ils précisé. Le militant est notamment victime "de privation de sommeil, de harcèlement et de procédures médicales humiliantes filmées par les responsables de la prison à des fins de diffusion publique".
Les groupes de défense des droits de l'homme et les pays occidentaux ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude concernant le durcissement de la répression en Chine à l'encontre des universitaires, journalistes et militants. L'avocat chinois Zhou Shifeng, qui est âgé de 51 ans, a été condamné jeudi à sept ans de prison pour subversion contre le pouvoir de l'Etat, a rapporté l'agence Chine nouvelle.