Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mardi "fermement" et de manière unanime le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique ayant survolé le Japon, dans une déclaration approuvée après trois heures de réunion.
"La prochaine étape commence maintenant". À l'issue de cette session convoquée en urgence à la demande des États-Unis et du Japon, l'ambassadeur japonais auprès des Nations unies a laissé entendre qu'une nouvelle résolution prévoyant des sanctions pourrait suivre cette déclaration. "La prochaine étape commence maintenant. On ne peut en prédire l'issue mais j'espère bien sûr une résolution forte après cette déclaration", a affirmé Koro Bessho. Dans la matinée, le président américain Donald Trump avait assuré que "toutes les options étaient sur la table". Mais son ton était resté très mesuré par comparaison avec "le feu et la colère" promis récemment à Pyongyang. Son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, avait réclamé peu après "quelque chose de fort" après le tir nord-coréen, sans préciser ce que cela pourrait être.
De nouvelles sanctions ? Dans sa déclaration mardi, écrite par les États-Unis, le Conseil de sécurité "demande à tous les États membres d'appliquer strictement et pleinement" les résolutions de l'ONU, dont celles imposant des sanctions économiques à la Corée du Nord. La dernière salve de sanctions décidées par l'ONU remonte au 5 août. Un mois de négociations entre notamment les États-Unis et la Chine, premier partenaire économique de la Corée du Nord, avait été nécessaire pour aboutir à une résolution votée à l'unanimité des 15 membres du Conseil.
Les mesures visent à priver la Corée du Nord d'un milliard de dollars de recettes tirées de ses exportations de charbon, de fer, de minerai de fer et de sa pêche. Selon des sources diplomatiques, l'ONU garde en réserve d'autres possibilités de sanctions, comme le renvoi en Corée du Nord des travailleurs nord-coréens employés à l'étranger ou des mesures touchant au secteur du pétrole.