Le Conseil de sécurité des Nations unies s'apprête à lever jeudi l'embargo sur les armes imposé depuis 12 ans à la Côte d'Ivoire et à renouveler pour une dernière année sa mission de maintien de la paix dans ce pays, a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU.
Sortie de crise politique. La Côte d'Ivoire se relève d'une décennie de crise politique qui a culminé en 2011 par une guerre civile entre les partisans du président sortant, Laurent Gbagbo, et ceux de l'actuel chef de l'État, Alassane Ouattara, guerre qui s'était achevée par une intervention militaire française. Un projet de résolution rédigé par la France prévoit la levée de l'embargo sur les armes, imposé en 2004 après une précédente guerre civile, ainsi que celle du gel des avoirs et des interdictions de voyage à l'étranger visant six dirigeants ivoiriens, dont Laurent Gbagbo, actuellement jugé pour crimes contre l'humanité par le Tribunal pénal international.
6.900 casques bleus toujours sur place. Un second projet de résolution prévoit le renouvellement de la mission de maintien de la paix des Nations unies pour une année supplémentaire, jusqu'au 30 avril 2017, précisant qu'il s'agira de la dernière. Quelque 6.900 casques bleus sont actuellement déployés dans le pays, selon les chiffres fournis par le site Internet de l'ONU. L'ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre, a indiqué que les deux textes devraient être adoptés jeudi par le Conseil de sécurité. "C'est la preuve que les moyens à la disposition du Conseil de sécurité, qu'il s'agisse d'opérations de maintien de la paix ou de régime de sanctions, peuvent être efficaces (...) pour permettre à un pays de se relever après une crise", a-t-il déclaré.
L'embargo sur les armes a déjà été partiellement levé par le Conseil de sécurité en 2014, de même que celui pesant sur les exportations de diamants, sans pour autant, dans ce dernier cas, mettre fin au trafic illégal, selon les experts de l'ONU.