L'ex-otage français libéré samedi au Soudan après son enlèvement en mars au Tchad est arrivé lundi à N'Djamena alors que les autorités tchadiennes affirment que ses quatre ravisseurs ont été arrêtés. Chemise bleu clair, rasé de près, paraissant en bonne santé, Thierry Freizer, 60 ans, a été accueilli à sa descente d'avion en provenance de Khartoum par le ministre tchadien de la Sécurité ainsi que par les ambassadeurs de France et du Soudan au Tchad.
Quatre ravisseurs arrêtés. Ses ravisseurs étaient "virulents" les premiers jours mais l'ont bien traité par la suite, a-t-il assuré devant la presse, affirmant avoir perdu "douze kilos" en raison des déplacements nocturnes, "tantôt la marche, tantôt sur le chameau". Le samedi 6 mai, date de la libération de Thierry Freizer, les "malfrats" ont été repérés à Koutoum dans la région du Nord-Darfour au Soudan, a indiqué le ministre tchadien de la Sécurité Ahmat Mahamat Béchir. "Les quatre ravisseurs ont été arrêtés et ils sont entre les mains des autorités soudanaises", a-t-il ajouté. Le ministre n'a pas précisé si les ravisseurs étaient tchadiens ou soudanais, évoquant "des gens qui vivent le long de la frontière. S'ils sont soudanais, ils seront jugés par la loi soudanaise et par la loi tchadienne s'ils sont tchadiens".
Six semaines de captivité. Le Français, travaillant pour une compagnie minière, avait été enlevé le 23 mars dans le sud-est du Tchad. Le lendemain, les autorités tchadiennes avaient annoncé qu'il se trouvait au Soudan. Les forces tchadiennes ont utilisé leur droit de poursuite puis le relais a été pris par des forces mixtes Tchad/Soudan. Dimanche, un responsable du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) soudanais, Mohammed Hamid, avait déclaré que le Français avait été libéré grâce aux efforts coordonnées des services de renseignements du Soudan, du Tchad et de la France. Le Tchad est un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme. Il héberge à N'Djamena le QG de la force antiterroriste française Barkhane.