LREM et les partis de gauche s'alarmaient lundi de l'arrivée au pouvoir du leader d'extrême droite brésilien Jair Bolsonaro et de ses conséquences pour la démocratie, tandis que Marine Le Pen lui a souhaité "bonne chance". La jeune démocratie brésilienne a basculé lundi dans une grande inconnue avec l'élection de son premier président d'extrême droite, plus de 30 ans après la fin de la dictature.
Un "nouveau recul de l'espace des libertés". Aucune démocratie n'est à l'abri", a réagi sur Twitter la porte-parole de La République en marche Aurore Bergé, jugeant que face à cela, "les démocrates, les libéraux ont une obligation de résultat". Pour le député LREM Sacha Houlié, c'est un "nouveau recul de l'espace des libertés et de la justice sociale", une "nouvelle percée des conservateurs", de "nouveaux défis pour les progressistes qui devront faire face", a-t-il tweeté, alors qu'Emmanuel Macron s'est érigé en Europe en leader des "progressistes" face aux "nationalistes".
Aucune démocratie n'est à l'abri.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 28 octobre 2018
Les démocrates, les libéraux ont une obligation de résultat.
Nous en sommes conscients et nous sentons au quotidien cette charge qui nous rappelle pourquoi et contre quoi nous avons été élus. @LaREM_AN#Bresil#Bolsonarohttps://t.co/DtMO4oqEMn
Cette "très mauvaise nouvelle" est "quand même aussi l'échec d'une gauche un peu populiste au Brésil qui a conduit à ces résultats et je pense qu'il faut pouvoir en tirer des enseignements en Europe aussi", a estimé pour sa part le député LREM Aurélien Taché sur Cnews.
Le Pen souhaite "bonne chance au nouveau président". A l'extrême droite, Marine Le Pen a souhaité dans un tweet "bonne chance au nouveau Président Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du Brésil".
Bonne chance au nouveau Président #Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du #Brésil. MLP https://t.co/HMi9zaKhdb
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 29 octobre 2018
"La démocratie vacille". A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a exprimé sur Twitter ses "pensées" pour les Brésiliens "qui voient l'élection d'un xénophobe, homophobe, misogyne, admirateur de la dictature, ennemi des médias, amateur des fake news". "D'un continent à l'autre, d'Orban à Trump, de Salvini à Bolsonaro, la démocratie vacille. Les nationalistes captent et détournent la colère des peuples. Urgence à sortir de nos sentiers battus et réveiller une espérance humaniste", a-t-il ajouté.
Pour Eric Coquerel, député La France insoumise, "après avoir éliminé Lula en utilisant une pseudo justice, le néo-libéralisme a préféré Hitler au Front populaire". Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts David Cormand s'est quant à lui inquiété de "l'ombre brune (qui) s'étend encore". "Face à elle, le libéralisme et les nationaux populistes ne sont pas des remparts mais des tremplins. Pour répondre au côté obscur, plus que jamais, le vert est la couleur de l'espoir", a-t-il plaidé.