Une situation qui profite à Daech. Les bombardements russes en Syrie mettent en péril les efforts de paix, profitent au groupe Etat islamique et aggravent la crise migratoire en Europe, ont estimé vendredi les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, appelant la Russie à cesser immédiatement de pilonner la rébellion syrienne soutenue par les Occidentaux. "Le Conseil européen appelle le régime syrien et ses alliés à cesser immédiatement d'attaquer des groupes d'opposition non terroristes, ce qui menace les perspectives de paix, profite à Daech et nourrit la crise des réfugiés", déclarent les Vingt-Huit dans un communiqué diffusé à l'issue de leur sommet de deux jours à Bruxelles.
Un cessez-le-feu immédiat. Les dirigeants de l'UE réclament l'application immédiate d'une cessation des hostilités au niveau national, qui s'appliquerait à "toute partie actuellement engagée dans des activités militaires ou paramilitaires", à l'exclusion des organisations désignées comme terroristes par les Nations unies. Un accord conclu par les grandes puissances il y a une semaine à Munich prévoyait l'entrée en vigueur ce vendredi de cette cessation des hostilités, mais son espoir de le voir appliqué a vite été anéanti par l'escalade des violences sur le terrain.