Les ambassadeurs des 28 pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert mercredi à l'adoption de sanctions, dont un embargo sur les livraisons d'armes, contre le Venezuela en réponse à la grave crise politique qui secoue le pays, selon des sources diplomatiques.
Interdiction de livrer du matériel de surveillance électronique. Les sanctions interdisent également aux entreprises européennes de livrer du matériel de surveillance électronique pouvant servir à réprimer les membres de l'opposition au régime du président Nicolas Maduro. Elles prévoient également la mise en place d'un "cadre juridique" qui permettra à l'UE de placer ensuite sur sa "liste noire" des personnalités ou "entités" (entreprises, institutions, partis, associations) sanctionnés pour leur implication dans la répression de l'opposition, selon ces sources. L'inscription sur cette liste noire entraîne un gel des avoirs dans l'UE et, pour les personnes concernées, une interdiction de visa d'entrée dans l'Union.
La finalité : les négociations et un avertissement. Les 28 pourraient décider en décembre s'ils optent effectivement pour inscrire des personnalités du régime de Caracas sur cette liste, en fonction de l'évolution de la situation, a précisé une source. "La finalité politique reste d'amener le gouvernement à la table des négociations avec l'opposition et donc de contribuer à sortir de la crise politique actuelle. C'est un dispositif graduel, flexible et réversible", a-t-elle expliqué. Une autre source a expliqué sous couvert d'anonymat que la création de ce "cadre" doit à ce stade servir d'"avertissement".
Ces sanctions seront formellement adoptées lundi par les ministres des Affaires étrangères européens lors de leur réunion mensuelle à Bruxelles, selon ces sources.