"Le nombre croissant d'arrestations de défenseurs des droits de l'homme, de militants politiques et de blogueurs au cours des dernières semaines en Égypte est une évolution inquiétante", a déploré l'UE mercredi.
L'UE a dénoncé mercredi les arrestations d'opposants et de personnalités de la société civile en Egypte après la réélection du président Abdel Fattah al-Sissi. "Le nombre croissant d'arrestations de défenseurs des droits de l'homme, de militants politiques et de blogueurs au cours des dernières semaines en Égypte est une évolution inquiétante", a déploré la porte-parole de la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.
Une figure de l'opposition et un journaliste. Figure de l'opposition, Hazim Abdelazim a été arrêté samedi dernier, quelques jours après le placement en détention préventive du blogueur et journaliste Waël Abbas. "À un moment où l'Égypte cherche à consolider la démocratie et l'État de droit, le respect de l'expression pacifique de l'opinion et de la critique est important", a ajouté la porte-parole, Maja Kocijancic.
"La stabilité et la sécurité durables ne peuvent aller de pair qu'avec le plein respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, conformément à la Constitution égyptienne et aux obligations internationales", a-t-elle insisté.
"Les défenseurs des droits fondamentaux et de la démocratie ne doivent pas craindre des représailles. Nous attendons des autorités égyptiennes qu'elles respectent la Constitution égyptienne et les obligations internationales", a conclu la porte-parole.
Des accusations fréquentes. Le président Abdel Fattah al-Sissi va prêter serment samedi devant le Parlement, deux mois après sa réélection avec plus de 97% des voix, a annoncé la presse d'Etat. Le régime Abdel Fattah al-Sissi est régulièrement accusé par les défenseurs des droits de l'homme de violer les libertés publiques et de museler la presse comme les opposants. Le gouvernement égyptien nie ces accusations, et met en avant la lutte contre le "terrorisme".