L'UE menace la Corée du Nord de "réponses supplémentaires" après l'adoption de nouvelles sanctions contre Pyongyang pour ses récents essais de missiles balistiques et de bombe nucléaire, selon un texte que devraient adopter jeudi les dirigeants des 28 États membres.
"Ramener la Corée du Nord à la table des négociations". L'Union européenne "envisagera des réponses supplémentaires en étroite consultation avec ses partenaires, et elle continuera d'approcher des pays tiers pour les exhorter à appliquer pleinement les sanctions de l'ONU", selon les conclusions que devraient adopter jeudi soir ses chefs d'État et de gouvernement. L'UE a adopté lundi de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, en réponse à son essai d'une bombe nucléaire début septembre, visant en particulier son armée dont les avoirs en Europe sont désormais gelés. Les Européens souhaitent envoyer un message de "grande fermeté (...) pour ramener la Corée du Nord à la table des négociations", a souligné à cette occasion le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
Des moyens de pression limités. Aujourd'hui, les sanctions européennes contre la Corée du Nord constituent déjà, parmi toutes les mesures punitives de l'UE, le régime le plus sévère en place contre un pays tiers, a récemment souligné la Haute représentante de l'Union, Federica Mogherini. Pour l'UE, dont les relations commerciales avec Pyongyang sont presque inexistantes, les moyens de pression supplémentaires sont toutefois limités. Dans leurs conclusions, vues par l'AFP, les dirigeants européens exhortent la Corée du Nord à "abandonner ses programmes nucléaire et de missiles balistiques d'une façon complète, vérifiable et irréversible".
"Une menace significative". "Le comportement récent de la Corée du Nord est inacceptable et représente une menace significative pour la péninsule coréenne et au-delà", observent-ils. "Une paix durable et la dénucléarisation de la péninsule coréenne doivent être obtenues par des moyens pacifiques, par le biais d'un dialogue crédible et significatif", insistent les 28.