L'Union européenne ouvre lundi un nouveau chapitre dans les négociations d'adhésion avec la Turquie, dont elle attend une meilleure coopération sur la crise migratoire et dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. Au point mort depuis 2005, les négociations d'adhésion avec la Turquie ont reçu une nouvelle impulsion cet automne lorsque les Européens ont proposé au pays un "plan d'action" de 3 milliards d'euros pour endiguer le flux sans précédent de migrants tentant de gagner l'UE.
Empêcher le transit des djihadistes. En échange de cette relance des discussions, les Occidentaux attendent notamment que la Turquie contrôle mieux sa frontière avec la Syrie, pour empêcher le transit des djihadistes de Daech et assécher le commerce de pétrole qui est une manne financière pour la puissante organisation extrémiste. "Il faut être très ferme avec l'ensemble des partenaires sur le financement du terrorisme" qui "se fait sur place avec le racket des populations locales, mais aussi par l'exportation de produits pétroliers", a expliqué lundi le chef de la diplomatie belge Didier Reynders. "Il faut des mesures pour empêcher les produits pétroliers de partir vers l'extérieur. On en parlera avec notre collègue turc comme on en parle avec d'autres pays de la région", a-t-il ajouté.
Selon les Etats-Unis, une portion de la frontière turco-syrienne de quelque 100 kilomètres est encore ouverte et peu contrôlée.