Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se sont penchés jeudi à Malte sur un projet de financement de camps en Afrique qui seraient gérés par des organisations humanitaires afin de retenir les migrants tentés de gagner l'Europe en franchissant la Méditerranée.
Il s'agit de reproduire en partie les accords mis en place par l'UE avec la Turquie, la Jordanie et le Liban, qui accueillent plusieurs millions de réfugiés syriens dans des camps installés sur leur territoire. Après l'accord conclu par l'UE avec Ankara en mars 2016, les arrivées de migrants en provenance de Grèce via la Turquie ont fortement baissé.
La route Libye-Italie, très dangereuse. Depuis la fermeture de cette route, qui se prolongeait par les Balkans, la traversée de la Méditerranée entre la Libye et l'Italie est la principale voie d'entrée des migrants dans l'UE. Mais l'UE veut couper cet accès également et ne plus admettre que les personnes relevant du statut de réfugiés.
Or, la plupart de ceux qui empruntent la route Libye-Italie sont considérés comme des migrants économiques sans aucune chance de se voir accorder le droit d'asile dans l'UE. Cette route est en outre très dangereuse, les migrants étant contraints par les passeurs à s'entasser sur des embarcations bien trop petites pour leur nombre. L'an dernier 4.500 personnes ne sont ainsi noyées.