Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne (UE), réunis vendredi à Göteborg, en Suède, ont proclamé un "socle européen des droits sociaux", dans l'espoir de réconcilier la construction européenne et les peuples alors que progressent les mouvements populistes et eurosceptiques à travers le continent. Le texte a été paraphé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, par le président du Parlement européen Antonio Tajani et par le Premier ministre estonien Juri Ratas, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
Pour un marché du travail plus juste. Le texte, qui n'est pas contraignant, énumère 20 sujets sur lesquels l'UE s'engage à agir pour établir un marché du travail le plus juste et le plus efficace possible. Il couvre notamment l'égalité dans l'accès à l'emploi, les conditions de travail, les salaires, la protection sociale, l'assurance-chômage et la formation.
"Relancer le moteur de l'Europe sociale". "Il est temps de mettre les gens au premier plan quand on parle de l'Europe sociale", a souligné le Premier ministre suédois Stefan Löfven, ajoutant que l'Europe ne pouvait se renforcer en tablant, au nom de la compétitivité, sur des salaires moindres et des conditions de travail dégradées. "Les gens pensent qu'on a trop mis l'accent ces dernières années sur les questions économiques, sur les banques. Il est temps de relancer le moteur de l'Europe sociale, de faire progresser l'égalité, les droits des salariés, les droits des retraités", a déclaré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.