Les attentats de Paris et la libre-circulation des terroristes, à l'instar d'Abelhamid Abaaoud, ont montré les limites de l'espace Schengen mais également les failles dans la coordination des services de renseignement européens. "Ce qu'il faut, c'est l'approfondir et l'amplifier", a réagi jeudi sur Europe 1 Gilles de Kerchove, coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme. "C'est le constat qu'ont fait les ministres de l'Intérieur la semaine dernière. Il faut mettre en oeuvre beaucoup plus vite et avec plus d'énergie les décisions prises à Bruxelles", a-t-il estimé.
Faciliter les passerelles. Pour Gilles de Kerchove, le problème est notamment en termes d'organisation. "Le défi, c'est d'assurer des ponts entre la communauté du renseignement et les plateformes européennes. Les bases doivent être alimentées de manière systématique. Il faut que la DGSI, comme les autres services de renseignement européens, alimentent le système Schengen Information System (SIS) qui est notre plus belle base de coopération policière. C'est un outil formidable, s'il est alimenté et utilisé systématiquement", a indiqué le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, favorable à la préservation de l'espace Schengen.