La marine libyenne a annoncé dimanche avoir secouru 335 migrants et repêché le corps d'une personne dans des opérations distinctes au nord de la capitale Tripoli, alors qu'ils tentaient la traversée de la Méditerranée.
"Une patrouille des gardes-côtes a secouru samedi 57 migrants clandestins sur une embarcation en bois à 40 milles marins au nord de Zouara, dont 17 femmes et neuf enfants", a indiqué le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine. "Ils sont originaires d'Éthiopie et d'Égypte", a-t-il précisé.
Un corps repêché par les garde-côtes
Mardi, des patrouilles de la marine libyenne "ont secouru 278 migrants à bord de quatre embarcations pneumatiques au nord-ouest et nord-est de Tripoli", a ajouté le général Kacem. Selon la marine libyenne, il y avait parmi eux 128 Soudanais, des Tchadiens, des Egyptiens, des Nigériens, des Béninois et des Erythréens, dont 35 femmes et 11 enfants. Un corps a été repêché par les gardes-côtes.
Depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, avec une multitude de groupes armés et des forces politiques rivales. Les migrants secourus en mer par la marine sont d'abord accueillis par les ONG sur place qui leur offrent soins et nourriture, avant d'être pris en charge par des agents de l'Organe chargé de la lutte anti-immigration du ministère de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU.
La marine libyenne accuse les autorités
La marine libyenne avait accusé le 9 août les autorités de défaillance et de lenteur dans leur prise en charge des migrants secourus en mer, affirmant qu'elle pourrait être contrainte de les laisser libres une fois ramenés sur terre ferme. En dépit des risques que représente une traversée pour l'Europe, les migrants prennent la mer, préférant tenter leur chance plutôt que de rester en Libye, où ils sont soumis à des abus, extorsions et tortures, des conditions fréquemment dénoncées par les ONG.