Emmanuel Macron dit ne pas voir de successeur légitime à Bachar al-Assad dans la situation que connaît actuellement la Syrie, où ses priorités sont la lutte contre les groupes "terroristes" et la stabilité du pays.
La destitution d'Assad, pas "un préalable à tout". Dans un entretien à huit quotidiens européens publié mercredi sur internet, le président français ajoute que "l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule." Sur la Syrie, "le vrai aggiornamento que j’ai fait (...), c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime !", dit-il.
La lutte contre le terrorisme comme priorité. "Mes lignes sont claires. Un : la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. (...) Nous avons besoin de la coopération de tous pour les éradiquer, en particulier de la Russie. Deux : la stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d’un Etat failli."
"Tout est lié". A propos de Donald Trump, Emmanuel Macron déclare que le président américain "n’a pas encore élaboré le cadre conceptuel de sa politique internationale. Sa politique peut donc être imprévisible et c’est pour le monde une source d’inconfort". "J’espère qu’on pourra faire en sorte que les Etats-Unis réintègrent l’accord de Paris. C’est la main que je tends à Donald Trump. Je souhaite qu’il change d’avis. Car tout est lié. On ne peut pas vouloir lutter efficacement contre le terrorisme et ne pas s’engager pour le climat", poursuit-il.
Sur l'Ukraine, le président français déclare qu'une réunion aura lieu en format Normandie (Ukraine, Russie, Allemagne, France) avant le sommet du G20 des 7-8 juillet. "L’objectif de Vladimir Poutine, c’est de restaurer la Grande Russie, parce que c’est selon lui la condition de survie de son pays. Est-ce qu’il cherche notre affaiblissement ou notre disparition ? Je ne le crois pas", dit-il.