Emmanuel Macron a réaffirmé mardi la "ligne rouge" de la France sur l'utilisation d'armes chimiques contre la population civile en Syrie, prévenant que la France "frapperait" si des preuves en ce sens étaient établies.
"Preuves avérées". "Sur les armes chimiques, j'ai fixé une ligne rouge, je la réaffirme très clairement", a dit le chef de l'Etat français lors d'une rencontre avec des journalistes à Paris. "Si nous avons des preuves avérées que les armes chimiques proscrites par les traités (...) sont utilisées, nous frapperons l'endroit d'où ces envois sont faits ou sont organisés. La ligne rouge sera respectée par une réplique".
"Surveillance extrême" sur ce sujet. "Aujourd'hui nous n'avons pas de manière établie par nos services, par nos forces armées, la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été utilisées contre les populations civiles, évidemment nous sommes en surveillance extrême sur ce sujet". "Je l'ai redit au président (russe Vladimir-NDLR) Poutine en demandant d'être très clair avec le régime syrien qui a réaffirmé qu'il n'utilisait pas d'armes chimiques (...) mais nous le surveillons", a-t-il ajouté.
Bombardements présumés au chlore. "Dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j'ai dit c'est ainsi que va la crédibilité dans la matière." Malgré la menace de "riposte" militaire "immédiate" brandie par Paris et Washington et l'engagement pris par Damas de détruire l'ensemble de ses stocks et capacités chimiques, des bombardements présumés au chlore continuent d'être menés et de toucher la population civile.