La France ne prévoit pas "à ce stade" d'envoyer des policiers ou des militaires français en Libye dans le cadre de l'opération de démantèlement de réseaux de passeurs et de trafiquants de migrants, a déclaré jeudi Emmanuel Macron. "Sur le sol libyen, il appartient aujourd'hui au gouvernement libyen d'en décider en lien avec l'Union africaine", a dit le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse, au Ghana.
La "souveraineté de la Libye". "Il n'a pas été prévu à ce stade d'envoi de forces militaires et de policiers de la part de la France", a-t-il ajouté, au lendemain de l'annonce d'une mise en place d'une task force internationale de lutte contre les passeurs. "Il est important de préserver la souveraineté de la Libye", a-t-il assuré. "La France est présente sur le plan militaire dans la région à travers la force Barkhane" dont certains éléments pourront participer à des opérations anti-passeurs au Mali, au Niger et au Tchad, a-t-il poursuivi.
Des forces françaises présentes en Libye. La France, qui a reconnu en 2016 la présence de ses forces spéciales sur le sol libyen dans le cadre de la lutte contre le groupe Etat islamique et les groupes djihadistes, était intervenue militairement en Libye en 2011 dans le cadre d'une coalition de l'Otan. Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a dit à plusieurs reprises que, président, il n'aurait pas donné son feu vert à cette intervention, faute de préparation suffisante selon lui de l'après Mouammar Kadhafi.