Madagascar : la justice annule une partie des lois électorales contestées par l'opposition

Depuis le 21 avril, les manifestants protestent contre le président. © RIJASOLO / AFP
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avec AFP , modifié à

La Haute cour constitutionnelle a jugé "contraires à la Constitution" plusieurs dispositions, notamment les conditions nécessaires à la candidature à la présidence.

La Haute cour constitutionnelle malgache a annulé une partie des nouvelles lois électorales à l'origine des manifestations de l'opposition qui visent depuis près de deux semaines le régime du président Hery Rajaonarimampianina. Selon une décision postée sur son site internet, la plus haute instance judiciaire malgache a jugé "contraires à la Constitution" plusieurs dispositions de ces textes, notamment sur la révision des listes électorales, la durée des campagnes, l'utilisation des bulletins uniques ou les conditions nécessaires à la candidature à la présidence.

Occupation de la place du 13-Mai. Depuis le 21 avril, des centaines de partisans de l'opposition occupent chaque jour la place du 13-Mai, au coeur de la capitale, Antananarivo, pour dénoncer l'adoption de récentes nouvelles lois électorales et exiger la démission du chef de l'État. À sept mois du premier tour annoncé des élections présidentielle et législatives, ils ont estimé que ces nouveaux textes avantageaient le seul régime.

Dans son arrêt, la Haute cour leur a donné partiellement raison, notamment sur la loi organisant le scrutin présidentiel, en jugeant "pas conforme" le raccourcissement de la durée de la campagne électorale du second tour de quinze à sept jours ou la possibilité de recourir à des bulletins de vote uniques.

Anciensennemis. Élu en 2013, Hery Rajaonarimampianina n'a pas encore annoncé s'il allait briguer un second mandat cette année. En revanche, les deux principaux chefs de l'opposition, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu'ils étaient prêts à se lancer dans la bataille. Ces deux anciens ennemis font aujourd'hui cause commune contre le régime en place.