Le président du Venezuela Nicolas Maduro a assuré mardi soir qu'il autoriserait un référendum sur son départ si les autorités électorales valident les millions de signatures revendiquées par l'opposition en faveur de ce processus. Le référendum révocatoire n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire du pays, contre l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013) en 2004. Il s'était soldé par un échec.
Validation nécessaire. "Si dans cette deuxième étape (...), ils disent que les signatures ont été recueillies, nous irons vers un référendum, point", a déclaré Maduro dans son émission de télévision hebdomadaire, quelques heures avant que les autorités ne commencent à vérifier la validité de ces signatures. Le président vénézuélien faisait référence à la deuxième phase du processus révocatoire : la collecte de quatre millions de voix (20% de l'électorat) requises par le Conseil national électoral (CNE) pour convoquer le référendum.
Seuil de 200.000 signatures. Avant cette étape, l'opposition, majoritaire au Parlement, doit obtenir du CNE la validation de 200.000 signatures, seuil nécessaire pour demander l'activation du référendum qu'elle espère organiser fin novembre. La coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD) a déposé 1,85 million de signatures en ce sens, lundi, auprès du CNE.
Maduro confiant. Si les quatre millions de signatures sont validées, "nous sortirons dans les rues, et je fais confiance au peuple vénézuélien qui ne me fera pas défaut et ne fera pas défaut à l'histoire", a assuré Nicolas Maduro lors de son émission où il était accompagné de Jorge Rodriguez, le coordinateur de la commission nommée par le président vénézuélien pour surveiller le processus d'examen des signatures.