1.662 migrants ont rallié la Grèce depuis l'entrée en vigueur dimanche de l'accord UE-Turquie, censé tarir les arrivées sur les îles grecques en provenance de Turquie. Les arrivées se sont concentrées sur les îles de Chios et de Lesbos, toutes proches des côtes turques dans le nord-est de l'Egée, a indiqué lundi l'organe de coordination de la politique migratoire en Grèce (SOMP).
Les îles débordées. L'accord prévoit un effort renforcé de la Turquie pour bloquer les départs de ses côtes. "Tous ces nouveaux entrants sont dans l'immédiat emmenés dans des centres d'enregistrement et d'identification ouverts par la Grèce sur cinq îles égéennes", a précisé le porte-parole, du SOMP, Giorgos Kyritsis. Pour ceux déposant une demande d'asile, ils doivent y être retenus jusqu'à l'examen de leurs cas par les experts grecs et européens dont l'accord prévoit la mobilisation. Cela rend d'autant plus impérative une baisse des flux, faute de quoi les îles risquent d'être débordées.
En attente de renforts. Aucun des renforts promis par l'UE en experts et policiers, dont 2.300 au total sont attendus selon le gouvernement grec, n'était encore arrivé lundi dans le pays, a par ailleurs indiqué le SOMP. "La situation réclame une réponse urgente", ce que les partenaires européens du pays et la Commission européenne ont eux-mêmes reconnu, a souligné Giorgos Kyritsis.
4.000 agents. Très complexe à mettre en oeuvre car censé respecter les règles du droit d'asile prescrivant un examen individuel de tous les requérants, le mécanisme prévu par l'accord va requérir au total selon l'exécutif européen la mobilisation de 4.000 agents, pour un budget estimé à 280 millions d'euros sur les six prochains mois. Ce système prévoit aussi que pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, un autre Syrien soit "réinstallé" dans l'UE, à hauteur de 72.000 places.