L'attentat suicide visant des combattants de groupes armés signataires de l'accord de paix au Mali a fait près de 77 morts mercredi à Gao, principale ville du nord du pays. C'est ce qu'a annoncé le jeudi le porte-parole de l'état-major des armées françaises. Le dernier bilan, fourni par les médias maliens officiels, faisait état de plus de 60 morts et de plus d'une centaine de blessés.
Un attentat revendiqué. "Le nombre de victimes à déplorer est de 77 morts", a dit le porte-parole de l'armée française, le colonel Patrik Steiger, lors d'un point presse à Paris. "Les opérations de secours continuent" pour les blessés, a-t-il ajouté. Cet attentat, l'un des plus meurtriers commis ces derniers années dans le nord du pays, a été revendiqué par le groupe islamiste Al Mourabitoune, lié à l'organisation Al Qaïda.
5 kamikazes parmi les tués. Le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé un deuil national de trois jours à la suite de cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente du Mali. Le gouvernement malien a fait état de "5 kamikazes" parmi les tués, mais dans sa revendication, le groupe du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Aqmi depuis plus d'un an, n'a cité qu'un auteur.