Mali : bientôt "une force d'intervention rapide" dans le centre du pays, annonce l'ONU

Les forces de l'Onu du centre du Mali devraient recevoir des renforts sénégalais (image d'illustration) © SOULEYMANE AG ANARA / FP / AFP
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avec AFP

le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU a annoncé que le Sénégal déploierait prochainement une force d'intervention rapide pour "face à la situation d'insécurité".

"Une force d'intervention rapide" composée de Casques bleus sénégalais sera prochainement déployée dans le centre du Mali, où se sont multipliées depuis 2015 attaques et violences intercommunautaires, a annoncé mercredi un responsable de l'ONU à Bamako.

Pallier rapidement aux "manques de capacités". "Nous attendons le déploiement prochain dans le centre (du Mali), par le Sénégal, d'une force d'intervention rapide pour faire face à la situation d'insécurité", a déclaré à la presse le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, qui effectue sa première visite dans le pays depuis sa prise de fonctions. 

"Au regard de la situation sécuritaire", a estimé Jean-Pierre Lacroix, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a un mandat "robuste, mais il y a, malgré les efforts, un manque de capacités", a-t-il ajouté. "Nous avons bon espoir que, prochainement, un certain nombre de renforts arriveront, qui permettront de pallier ces manques", a-t-il dit.

Une région très instable. Déployée depuis juillet 2013, cette force de l'ONU compte un peu plus de 12.000 militaires et policiers sur le territoire malien. Elle est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération. Le Mali demeure instable depuis 2012, en proie à des attaques djihadistes et violences intercommunautaires. Le Nord du pays était tombé en 2012 sous la coupe d'organisations djihadistes liées à Al-Qaïda à la faveur d'une rébellion touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Des zones encore aux mains de djihadistes. Les djihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes. Depuis 2015, ces assauts se sont étendus au centre et au Sud du pays.