Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué vendredi l'attaque du 14 avril à Tombouctou, au Mali, contre le camp de la force française Barkhane et de la Mission de l'ONU (Minusma). Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, blessant sept soldats de l'ONU, sept militaires français et deux civils maliens. Bien que la Minusma ait subi des pertes bien plus lourdes, il s'agit par son envergure de la plus vaste attaque la frappant depuis son établissement en juillet 2013, selon les Nations unies.
Une revendication tardive pour "des raisons techniques". Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux et reçu par l'agence privée mauritanienne ANI (Agence Nouakchott Information) et le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans affirme que l'opération a été conduite "par une poignée de candidats au martyre et un groupe d'infiltrés". Il ne donne pas d'autre indication sur le nombre des assaillants, alors que l'état-major français a fait état d'au moins 15 tués dans leurs rangs.
Le groupe ajoute que l'attaque a été lancée en représailles à des raids de Barkhane début avril, au cours desquels ont péri plusieurs de ses membres, dont trois cités nommément, parmi lesquels un Mauritanien et un Marocain. Il explique le "retard" de cette revendication, six jours après l'opération, par "des raisons techniques", sans autre précision. L'attaque du 14 avril a combiné des tirs de mortier, l'explosion de trois véhicules piégés pour ouvrir une brèche, suivie d'un assaut dont certains participants étaient munis de ceintures explosives et déguisés en Casques bleus, selon l'état-major français.