La France n'a "aucune indication" d'un plan coordonné "pour frapper l'Europe" à la suite de l'attentat meurtrier de Manchester, a déclaré mardi Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, qui a assuré que les pouvoirs publics faisaient "le maximum" pour prévenir de nouveaux attentats sur le sol français.
"Rassurer les Français". Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui se sont déjà entretenus, feront le point mardi avec le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a précisé Christophe Castaner sur France 2.
"Nous devons là encore veiller à ce qu'il n'y ait pas un plan coordonné au niveau international pour frapper l'Europe", a-t-il dit. Avant d'ajouter : "Nous n'avons aucune indication sur ce sujet donc je voudrais rassurer les Français là-dessus."
️@CCastaner "Le président & le 1er ministre ont échangé pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de plan coordonné en Europe" #Les4V@telematinpic.twitter.com/UhMWhxp08s
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 23 mai 2017
"Les terroristes savent s'adapter". La police britannique a déclaré mardi matin que l'attentat de Manchester, qui a fait au moins 22 morts et une soixantaine de blessés, était l'oeuvre d'un homme seul qui a déclenché une charge explosive sur lui. "Il faut faire plus parce que de toutes façons, les terroristes savent s'adapter aux situations", a souligné Christophe Castaner.
Pas de politique pour assurer la sécurité en permanence. Pour le porte-parole du gouvernement, "il n'y a pas de politique qui permet de garantir la sécurité pour chacun de nos citoyens en permanence, mais il faut faire le maximum." "Le maximum, a-t-il détaillé, c'est d'abord frapper à l'international, au Sahel, au Levant, là où on a l'origine du mal et l'organisation."
"Il nous faut là aussi renforcer notre renseignement intérieur". "Mais on sait aussi qu'on peut avoir une personne qui va se radicaliser très brutalement, qui sur les réseaux sociaux va trouver les moyens d'agir et il nous faut là aussi renforcer totalement notre Renseignement intérieur", a-t-il dit.
Christophe Castaner a rappelé que le nouvel exécutif entendait agir sur plusieurs niveaux : "Un plan de recrutement de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires, le renforcement de la sécurité, une 'task force' qui va permettre de centraliser toute l'information qui remonte des différents services au niveau du Premier ministre et du président de la République."
Macron voulait un 4ème corps d'armée contre le cyberterroisme. Il a rappelé la proposition d'Emmanuel Macron de constituer "un quatrième corps d'armée" pour lutter contre le cyberterrorisme. Le renseignement numérique, informatique, "aujourd'hui nous échappe en partie", a-t-il justifié.
Christophe Castaner, à l'instar d'Édouard Philippe, a estimé que chaque Français devait "aussi assumer une part de responsabilité dans l'information, dans le contexte de la prévention. Chacun doit assumer d'être un observateur attentif de ce qui peut passer."